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Actualités comptables

Agriculture : un début d’année 2024 dense

Le début de l’année 2024 est marqué par de nombreuses nouveautés dans le domaine agricole. Tour d’horizon des différentes évolutions qu’il vous faut connaître…

Télépac : c’est parti !

Les éleveurs peuvent, depuis le 1er janvier 2024, se rendre sur le site de Télépac afin de faire leur demande d’aides animales.

Pour les éleveurs d’ovins, de caprins et de petits ruminants les déclarations doivent être faites avant le 31 janvier 2024.

Pour les éleveurs de bovins, pour l’aide à l’élevage de veaux sous la mère et l’aide à l’élevage de veaux issus de l’agriculture biologique, la déclaration doit être faite avant le 15 mai 2024.

Pour rappel, cette procédure de télédéclaration est obligatoire pour pouvoir bénéficier des différentes aides.

Vigneron : connaitre les limites de son domaine

Dans un arrêt récent de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), un vigneron s’est retrouvé en délicatesse avec l’administration après avoir commercialisé des bouteilles sous le nom de son domaine viticole avec la mention « mise en bouteille au domaine », alors même que le vin de ces bouteilles est issu de raisin cultivé, récolté et pressé dans un autre domaine loué à environ 70km de son exploitation.

Pour l’administration, les mentions utilisées sur la bouteille ne reflètent pas la réalité de la conception de ce vin et peuvent donc être trompeuses pour le consommateur.

De son côté, le juge européen constate que le domaine loué relève bien de la même appellation d’origine protégée (AOP) que le domaine principal, et que le vigneron a supervisé de façon étroite tout le processus de culture du raisin jusqu’à sa vinification.

Dans ces conditions, il considère que le vigneron n’a pas commis d’impair en apposant ces mentions sur ses bouteilles.

Du nouveau concernant les dommages causés par les grands gibiers

Plusieurs évolutions réglementaires ont été décidées afin de mieux prévenir les dégâts que les grands gibiers peuvent causer aux cultures agricoles.

À ce titre, il est à noter une évolution de la pratique de la chasse, en permettant, sur autorisation préfectorale, la chasse au sanglier sur une période étendue entre le 1er avril et le 31 mai, ou encore en modifiant les conditions d’utilisation de certains types de munitions.

Un meilleur encadrement des opérations d’agrainage est également mis en place. Ces opérations visent à déposer dans les milieux naturels de la nourriture afin de dissuader les animaux sauvages de se rendre sur les terres agricoles pour se nourrir.

La procédure d’indemnisation des agriculteurs touchés par des dommages a également été mise à jour.

Aide à la protection des troupeaux : mise en place de sanctions

Les éleveurs dont les troupeaux sont sous la menace d’attaques de loup et d’ours peuvent bénéficier d’aides financières afin d’améliorer la protection de leurs bêtes.

Ces aides sont néanmoins versées sous conditions du respect de certains engagements de la part des éleveurs. Ces engagements sont définis au cas par cas lors de l’attribution de l’aide.

Un nouveau texte vient mettre en place un régime de sanction en cas de non-respect de ces engagements. Ainsi, à l’issu d’un contrôle défavorable, le bénéfice de l’aide pourra être retiré à un éleveur qui devra alors rembourser tout ou partie des sommes perçues.

Les conditions et la périodicité des contrôles à effectuer directement auprès des élevages sont également précisées.

Recours aux eaux usées pour arroser les cultures

Le Gouvernement vient de préciser les derniers éléments permettant l’utilisation d’eaux usées traitées pour l’arrosage des cultures, notamment les conditions techniques permettant de recourir à cette ressource, les méthodes d’arrosage, ainsi que les conditions relatives à la qualité des eaux.

Protection des forêts

Les espaces forestiers français sont soumis à différents niveaux de sauvegarde. Le niveau le plus élevé, appelé « Forêt de protection », fait l’objet d’un assouplissement.

Jugé trop contraignant pour la réalisation d’autres objectifs liés à l’intérêt public en ce qu’il conditionne tout travaux dans ces zones au respect d’une procédure lourde, des ajustements étaient nécessaires.

C’est pourquoi il est désormais possible de réaliser de nouveaux types de travaux sur simple déclaration ou demande au préfet.

La possibilité est également offerte aux ministres chargés des forêts et de l’agriculture de déclasser certaines zones bénéficiant de ce niveau de protection, sans pour autant que cela soit pleinement justifié.

Exploitations agricoles : simplification du dispositif de certification environnementale

Depuis le 1er novembre 2023, le 1er niveau de la certification environnementale que les exploitations agricoles pouvaient obtenir par un autodiagnostic contrôlé par un organisme agréé a été supprimé.

Pour rappel, voici les deux autres niveaux de la certification environnementale :

  • niveau 2 : certification environnementale portant sur 4 thématiques en matière d’investissement pour le maintien de la biodiversité, en matière de stratégie phytosanitaire, de gestion de la fertilisation et de gestion de la ressource en eau ;
  • niveau 3 : label Haute Valeur Environnementale (HVE), permettant, le cas échéant, l’obtention d’un crédit d’impôt.

Vigilance ! Cette suppression du niveau 1 n’entraîne pas une baisse des contraintes pour atteindre les niveaux suivants.

Sources :

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Majoration de 25 % pour les non-adhérents aux OGA : c’est non pour la CEDH !

L’adhésion à un organisme de gestion agréé (OGA) a toujours été encouragée par les pouvoirs publics français : d’abord par un abattement de 20 % sur les revenus imposables accordé aux adhérents, remplacé ensuite par une majoration de 25 % de la base imposable pour les non-adhérents. Une situation injuste aux yeux d’un avocat qui a porté l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)…

OGA : une majoration de 25 % pour les non-adhérents contraire aux droits de l’homme ?

Pour rappel, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) est une juridiction internationale qui veille au respect de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Ce texte, signé par les États membres du Conseil de l’Europe (46 actuellement), a pour objet de garantir les droits et libertés des citoyens.

Toute personne peut déposer à l’encontre d’un État membre qui, selon elle, a violé ses droits et libertés, une requête devant la CEDH. Notez que cette requête ne peut pas se faire n’importe quand : l’individu doit avoir au préalable « épuisé toutes les voies de recours internes » : autrement dit, il doit d’abord essayer de régler son litige devant les juges nationaux.

C’est exactement ce qu’il s’est passé pour un avocat résidant en France : après avoir épuisé toutes les voies de recours internes, il a déposé une requête auprès des juges de la CEDH. Pourquoi ? Parce qu’il conteste la majoration de ses revenus pour le paiement de ses impôts qu’il subit depuis plusieurs années…

Cet avocat a fait le choix de ne pas adhérer à un organisme de gestion agréé (OGA) et de ne pas faire appel à un expert-comptable pour l’exécution de ses obligations fiscales.

Jusqu’en 2006, les adhérents à ce type de structures bénéficiaient d’un avantage fiscal, à savoir un abattement de 20 % sur leurs revenus imposables. Concrètement, ce choix n’avait donc pas d’incidence pour l’avocat.

Mais à partir de 2006, cet avantage a été remplacé par une majoration de 25 % sur la base d’imposition des non-adhérents. « Scandaleux ! », s’indigne l’avocat qui a dû payer, au fil des années, un surcoût d’impôt de plusieurs milliers d’euros du fait de cette majoration.

Une majoration qui est, selon l’avocat, une violation de son droit de ne pas adhérer à un organisme et surtout de son droit de propriété. Il s’agit, en effet, d’une augmentation artificielle de son imposition revenant à le taxer sur « un revenu fictif », ce qui ressemble plus à une sanction qu’à une mesure incitative…

« Pas du tout ! », se défend l’État, selon qui, cette majoration de 25 % est une mesure corrective correspondant à la « contrepartie arithmétiquement équivalente » de la suppression de l’abattement de 20 %. Et il s’agit, surtout, d’un moyen d’inciter les professionnels à passer par les OGA pour améliorer la connaissance de l’administration des revenus non salariaux et pour lutter contre l’évasion fiscale.

Une incitation disproportionnée au regard des objectifs visés, selon l’avocat, qui remarque que cette majoration a pris fin en 2023, preuve que cette règle n’est pas si nécessaire que cela…

Qu’en pense la CEDH ?

Comme la CEDH le rappelle, l’État élabore sa politique fiscale et sa mise en œuvre pour atteindre le but fixé, à savoir ici la lutte contre l’évasion fiscale. Cependant, cela doit reposer sur une « base raisonnable » afin de garantir l’équilibre entre l’intérêt général et les droits des individus.

Sauf qu’ici, le système mis en place a pour conséquence d’alourdir l’imposition des non-adhérents : il revient à faire payer une pénalité au déclarant, pourtant présumé déclarer ses revenus de bonne foi.

L’État est donc condamné à rembourser les sommes payées par l’avocat par application de cette majoration.

Et la suite ?

Pour rappel, cette majoration a diminué depuis 2020 et est aujourd’hui abrogée. La question est donc de savoir si la solution de la CEDH s’appliquera à d’autres personnes en France.

Affaire à suivre…

Majoration de 25 % pour les non-adhérents aux OGA : c’est (pas ?) du jeu ! - © Copyright WebLex

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Guichet unique : une procédure de continuité prévue pour l’année 2024

La 2e année du guichet unique commence… par une procédure de continuité ! Si la plateforme, devenue depuis le 1er janvier 2023 le seul interlocuteur des entrepreneurs, poursuit son processus d’amélioration, les utilisateurs devront potentiellement jongler avec une solution alternative en cas de dysfonctionnement. Revue de détails.

Dysfonctionnement du guichet unique = le conseil stratégique à la rescousse !

L’année 2023 a été mouvementée pour le guichet unique qui a dû coexister avec des procédures alternatives en raison de difficultés dans la prise en charge des formalités.

Depuis le 1er janvier 2024, et jusqu’au 31 décembre 2024, une procédure de continuité, proche de la procédure de secours de 2023, a été mise en place afin de palier une difficulté grave, caractérisée par 2 conditions cumulatives :

  • l’existence d’une indisponibilité générale du service informatique qui empêche le dépôt de dossiers, ou d'un blocage répétitif sur un type particulier de formalité ;
  • l’impossibilité de déposer un dossier n’est pas de nature à être résolue dans les 48 heures suivant son constat.

Une fois la difficulté établie par l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) ou un membre du conseil stratégique, c’est-à-dire le conseil compétent pour déclencher la procédure de continuité, ces derniers doivent en informer sans délai le président du conseil stratégique.

Cet organe doit alors prendre la décision de déclencher la procédure de secours dans un délai de 24 heures après le signalement. La décision précisera les formalités concernées et le délai de mise en œuvre de cette procédure, délai qui peut être prolongé au besoin.

La procédure de continuité : une liste de formalités

La procédure de continuité s’applique d’ores et déjà à certaines formalités de modification, de cessation ou de dépôt d’acte, ainsi qu’à des formalités concernant certains déclarants en particulier.

Les formalités transmises à la direction générale des finances publiques

Sont concernées les formalités de modification ou de cessation des entreprises étrangères remplissant les 3 conditions cumulatives suivantes :

  • elles exercent une activité en France ;
  • elles n’ont pas d’établissement en France ;
  • elles n’emploient pas de salarié sous un régime de sécurité sociale français.

Si la formalité ne peut pas être déposée par le guichet unique, 2 solutions s’offrent à ce type d’entreprise :

  • un dépôt papier via le formulaire disponible sur le site entreprises.gouv.fr ;
  • un dépôt électronique via le téléservice de l’Urssaf, en passant par un lien de redirection accessible uniquement sur le site du guichet unique.
Les formalités transmises à l’Urssaf

Sont ici concernées :

  • les formalités de modification ou de cessation d’entreprises étrangères remplissant les 3 conditions cumulatives suivantes :

    • elles exercent une activité en France ;
    • elles n’ont pas d’établissement en France ;
    • elles emploient du personnel relevant du régime de sécurité sociale français ;
  • toutes les formalités concernant les personnes physiques suivantes :

    • les personnes exerçant, à titre de profession habituelle, une activité indépendante réglementée ou non autre que commerciale, artisanale ou agricole ;
    • les vendeurs à domicile indépendants non immatriculés au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au registre spécial des agents commerciaux (RSAC) ;
    • les chauffeurs de taxis locataires de leur véhicule professionnel (sauf les chauffeurs de taxis titulaires d'un contrat de location gérance qui relèvent des chambres des métiers et de l’artisanat (CMA)) ;
    • les artistes auteurs ;
    • les collaborateurs occasionnels du service public listés ici ;
    • les loueurs de meublés professionnels sans prestation para-hôtelière ;
    • les médecins et étudiants en médecine exerçant une activité de remplacement et ayant opté pour le dispositif simplifié en matière de cotisations sociales.

Pour l’ensemble de ces formalités, les modalités de continuité sont les mêmes que celles citées ci-dessus, à savoir le dépôt papier ou le téléservice de l’Urssaf.

Les formalités transmises aux greffiers

La procédure de continuité concerne également toute formalité ou dépôt d’acte concernant :

  • un commerçant ;
  • une personne morale assujettie à l’immatriculation au RCS, y compris les associations.

Dans ce cas, les formalités seront déposées :

  • via Infogreffe, uniquement accessible par un lien de redirection depuis formalites.entreprises.gouv.fr ;
  • via un formulaire papier, envoyé par courrier ou déposé directement au greffe, lorsque la formalité n'est pas disponible sur Infogreffe.
Cas particuliers du secteur artisanal

Notez que, si la formalité concerne l'exercice d'une activité du secteur des métiers et de l'artisanat, le déclarant peut la transmettre à sa CMA après délivrance de l'extrait Kbis par le greffe.

Et le registre national des entreprises (RNE) ?

Pour rappel, le registre national des entreprises (RNE) a vocation à centraliser toutes les informations relatives aux entreprises. Pour se faire, il est alimenté par le guichet unique.

Or si les formalités de modifications et cessations de personnes morales et les dépôts d’actes et de comptes annuels nécessitent d’être réalisés par la procédure de continuité, les informations, faute de passer par le guichet unique, ne pourront pas remonter jusqu’au RNE.

Une formalité de complétion ou de correction pourra donc être nécessaire.

Et pour les autres ?

Pour les déclarants qui n’ont pas été listés, notamment les entreprises individuelles, la situation est différente. En cas de difficultés pour réaliser une formalité, le collège stratégique devra se saisir du problème selon les modalités évoquées précédemment.

Le guichet unique remet alors un récépissé mentionnant :

  • le type de la formalité ;
  • la durée de son indisponibilité sur le système d’information ;
  • la date du jour d’édition du récépissé ;
  • l’obligation pour l’entreprise de satisfaire à ses obligations déclaratives en déposant sa formalité sur le site du guichet unique dans les 30 jours après le dysfonctionnement de cette plateforme.

Ce récépissé permettra de ne pas subir les conséquences négatives d’une formalité déposée tardivement à cause d’un dysfonctionnement du guichet unique.

Notez qu’une fois le problème réglé, le déclarant devra joindre le récépissé à sa formalité.

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Professionnels de l’automobile et du transport : les mesures à connaître pour 2024

Plan automobile, assurance responsabilité civile, leasing des voitures électriques, immatriculation, passage du permis de conduire, etc., voici quelques-unes des mesures de cette fin d’année 2023 / début d’année 2024 qui visent spécifiquement les professionnels du transport et de l’automobile, sur lesquelles nous allons revenir…

Un plan de soutien pour accompagner la décarbonation

Décarbonation de l’économie et électrification du parc automobile : voici les principaux objectifs du Gouvernement dans le cadre du plan d’investissements « France 2030 ».

Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a présenté un plan de soutien à la filière automobile, qui prévoit :

  • pour les PME, la création d’un nouveau dispositif d’accompagnement de 24 mois par Bpifrance et la plateforme automobile (PFA) ;
  • pour soutenir les projets de recherche industrielle et de développement expérimental, un nouvel appel à projet « CORAM » par France 2030 ;
  • pour soutenir les projets d’industrialisation de composants dédiés aux évolutions des véhicules et de modernisation des outils industriels des sous-traitants, un nouvel appel à projet pour l’investissement automobile en 2024 par France 2030 ;
  • pour les projets de décarbonation et d’amélioration de la performance environnementale des sites et produits, la consécration de l’un des volets de l’appel à projet Invest.

Par ailleurs, le Gouvernement va créer de nombreux diagnostics d’empreinte environnementale et dispositifs d’accompagnement à la transition écologique.

S’agissant spécifiquement des salariés des sous-traitants de la filière souhaitant se reconvertir ou se former, le plan prévoit :

  • une nouvelle saison de l’appel à manifestation d’intérêt « Compétence et Métiers d’avenir » (CMA) ;
  • une prolongation de fonds exceptionnel jusqu’au 30 juin 2024 pour un accompagnement et une reconversion des salariés licenciés économiques par les sous-traitants en difficulté.

Du nouveau pour l’assurance responsabilité civile des véhicules

L’assurance responsabilité civile des véhicules automoteurs a fait l’objet d’une réforme en fin d’année 2023 poursuivant plusieurs objectifs : améliorer le contrôle du respect de l’obligation d’assurance, faciliter les conditions de souscription de l’assurance et renforcer l’indemnisation des victimes.

Notez que les fauteuils électriques sont expressément exclus de cette réforme, n’ayant pas été juridiquement considéré comme des « véhicules terrestres à moteur ».

Par ailleurs, les assureurs n'ont désormais plus à couvrir obligatoirement les dommages occasionnés à l'étranger par les engins de déplacement personnels motorisés (EDPM) et assimilés, comme les trottinettes électriques. Pour autant, l’assurance de ces engins demeure obligatoire en France.

En outre, les sociétés proposant des outils permettant aux consommateurs de comparer les prix, les tarifs et couvertures entre les prestataires d'assurance automobile, ainsi que d'autres offres assurantielles automobiles, vont pouvoir les faire certifier.

Enfin, il faut retenir qu’en cas de faillite d'un assureur ayant son siège social dans un État partie à l'Espace Économique Européen (EEE) autre que la France, la victime pourra obtenir une indemnisation directement auprès du Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO). Le FGAO disposera alors d’un droit de recours contre l'assureur concerné pour obtenir le remboursement de l'indemnisation versée.

Une aide pour certains transporteurs impactés par la covid-19

Les entreprises qui se sont vues confier la tâche d’assurer des transports pour le compte des autorités organisatrices de la mobilité ont vu leur activité particulièrement impactée par les mesures prises durant la crise sanitaire liée à la covid-19.

Pour les soutenir, une aide financière vient de voir le jour. Pour l’obtenir, il faut remplir un certain nombre de conditions dont celle tenant au montant du chiffre d’affaires réalisé sur le territoire français durant la période comprise entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2020.

Un leasing à 100 € par mois

Le 1er janvier 2024, le Gouvernement a lancé une offre de location longue durée (leasing) de voitures électriques dont les mensualités, généralement fixées à 100 €, peuvent atteindre150 € pour les véhicules familiaux.

Cette aide vise les « gros rouleurs » car pour être éligible, il faut :

  • résider à plus de 15 km de son lieu de travail et s’y rendre avec sa voiture personnelle ;
  • ou faire plus de 8 000 km par an dans le cadre de son activité professionnelle avec sa voiture personnelle.

Les autres conditions à respecter sont les suivantes :

  • être majeur ;
  • justifier d’un domicile en France ;
  • avoir un revenu fiscal de référence par part inférieur à 15 400 €.

L’aide à la location est d’une durée minimale de 3 ans, renouvelable une fois, et s’applique y compris lorsque la location est assortie d’une option d’achat.

Les voitures qu’il est possible de louer dans ce cadre sont :

  • des voitures électriques neuves ;
  • des voitures électriques d’occasion dont la première immatriculation date de moins de 3 ans et demi ;
  • des véhicules thermiques qui ont fait l’objet d’une transformation en véhicule électrique depuis moins de 3 ans et demi.

Pour tester son éligibilité à l’aide, une plateforme gouvernementale a vu le jour : https://www.ecologie.gouv.fr/mon-leasing-electrique.

Un espace spécifique pour les professionnels a également vu le jour pour leur permettre de constituer les dossiers de leurs clients : https://www.asp-public.fr/aides/bonus-ecologique-et-prime-la-conversion-espace-des-professionnels-conventionnes-avancant-les-aides.

Leasing et droit de rétractation

Toujours s’agissant du leasing, sachez que le juge a récemment précisé qu’un consommateur qui conclut un contrat de leasing automobile sans obligation d’achat ne dispose pas d’un droit de rétractation.

En revanche, s’il finance l’achat par un emprunt bancaire, il peut exercer son droit de rétractation à tout moment, tant qu’il n’a pas reçu une information complète et exacte sur ses droits et obligations et que le contrat est en cours d’exécution.

Du nouveau pour l’immatriculation des véhicules

  • Pour les véhicules lourds

Face à l’afflux massif de demandes d'immatriculation relatives à des véhicules lourds et au regard des délais de traitement, les conducteurs vont pouvoir (pour le moment) circuler avec un certificat provisoire d'immatriculation de type WW.

  • L’accès au système d’immatriculation des véhicules

Parce que les sapeurs-pompiers et marins-pompiers peuvent avoir besoin de certaines informations contenues dans le système d’immatriculation des véhicules dans le cadre de leurs interventions, ils sont autorisés à accéder aux pièces administratives exigées pour la circulation des véhicules ou affectant la disponibilité de ceux-ci.

Du nouveau pour le permis de conduire

Depuis le 1er janvier 2024, il est possible d’obtenir le permis de conduire de catégorie B dès 17 ans et non plus à partir de 18 ans.

L’assistance aux personnes handicapées pour le transport par train

Depuis le 1er janvier 2024, les modalités de réservation et de délivrance des prestations d'assistance en gare et de substitution à l'intention des personnes handicapées et à mobilité réduite sont précisées.

Ainsi, la prestation d’assistance en gare est délivrée aux :

  • titulaires de la carte « mobilité inclusion » ;
  • titulaires de la carte d'invalidité des militaires ou victimes civiles de guerre ;
  • personnes se déplaçant en fauteuil roulant ;
  • femmes enceintes munies d'un certificat de grossesse ou titulaires de la carte nationale de priorité de la famille ;
  • personnes munies d'un certificat médical attestant du besoin d'assistance pour l'utilisation d'un moyen de transport ;
  • etc.

Du nouveau pour les taxis

La convention-type conclue entre les entreprises de taxi et les organismes locaux d'assurance maladie est modifiée.

Pour rappel, cette convention conditionne le remboursement par les organismes locaux d'assurance maladie obligatoire des frais de transport réalisés par les entreprises de taxi lorsqu’ils transportent des patients.

La modulation du tarif des péages pour les transporteurs

Pour les véhicules dont le poids total en charge autorisé est supérieur à 3,5 tonnes la modulation du tarif des péages se fait en fonction de la classe des émissions de dioxyde de carbone du véhicule.

Un arrêté, non encore paru, viendra apporter des précisions sur ce point.

Du nouveau pour le contrôle technique des véhicules

  • Pour les véhicules lourds

Le contrôle technique des véhicules lourds fait l’objet de plusieurs modifications en ce début d’année 2024 concernant, notamment, l’anonymisation des procès-verbaux (PV) de contrôle technique et l’insertion dans ces PV du logo Triman.

  • Pour les véhicules de moins de 3,5 tonnes

Les PV de contrôle technique des véhicules légers sont modifiés pour pouvoir aussi être utilisés pour le contrôle technique des véhicules motorisés à deux ou trois roues et des quadricycles à moteur.

Sources :

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Avis d’inaptitude : attention à son périmètre !

Dans le cadre du licenciement pour inaptitude un employeur peut être exonéré de son obligation de reclassement. C’est le cas notamment lorsque le médecin du travail constate que l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement. Mais qu’en est-il lorsque l’avis d’inaptitude est limité à un seul établissement d’une entreprise multi-sites ? Réponse du juge.

Inaptitude : l’employeur doit-il rechercher un poste de reclassement sur un autre site ?

Un salarié est licencié à la suite du constat de son inaptitude par le médecin du travail.

Son avis d’inaptitude mentionne que son état de santé fait obstacle, sur le site, à tout reclassement dans l’emploi.

Toutefois, le salarié conteste ce licenciement : pour lui, l’employeur n’a pas honoré ses obligations en ne recherchant pas de poste de reclassement sur les autres sites de l’entreprise.

Il rappelle, en effet, que l’employeur n’était pas totalement exonéré de son obligation de reclassement puisque son avis d’inaptitude était circonscrit à 1 seul site et non à tous les sites de l’entreprise.

Ce dont l’employeur se défend : pour lui, la mention dans l’avis d’inaptitude en vertu de laquelle l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans un emploi suffit à l’exonérer de son obligation de reclassement, peu importe que le périmètre de cet avis soit circonscrit à 1 seul site.

Il n’avait donc pas à rechercher de postes de reclassement compatibles avec l’état de santé du salarié sur les autres sites avant de prononcer le licenciement.

« Non ! » tranche le juge : puisque l’entreprise comptait d’autres établissements, l’employeur aurait dû, au titre de son obligation de reclassement, rechercher de tels postes sur les autres sites qui appartenaient à l’entreprise.

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Vente de résidence principale et impôt : que compte faire l’acheteur ?

Parce qu’il a vendu sa résidence principale, un couple entend bénéficier de l’exonération sur le gain réalisé applicable dans une telle situation. Une exonération que conteste « en partie » l’administration fiscale, pour qui une « partie » du terrain ne constituait pas « la résidence principale » du couple au moment de la vente… À tort ou à raison ?

Vente d’une résidence principale : le projet de l’acheteur… ça ne compte pas !

Un couple vend un ensemble immobilier constitué d’une maison et d’une parcelle de terrain et, parce que la maison était sa résidence principale, il entend bénéficier de l’exonération d’impôt applicable en pareille circonstance.

Mais l’administration fiscale estime que cette exonération ne s’applique pas à la totalité du prix de vente…

Après un examen plus attentif, elle a en effet constaté que le couple vendait sa résidence principale située sur un terrain dont une partie était destinée par l’acheteur à la construction d’une nouvelle maison en vue de sa revente.

Estimant que seules la maison du couple et la parcelle sur laquelle elle se trouvait pouvaient être exonérées d’impôt, elle a fait estimer la valeur de la parcelle « détachée » (destinée à la nouvelle construction) pour calculer une plus-value imposable, selon elle.

Ce que conteste le propriétaire, pour qui cette parcelle « détachée » constituait avant la vente un jardin d’agrément, donc une dépendance immédiate de sa résidence principale qui, à ce titre, pouvait bénéficier de l’exonération d’impôt sur la plus-value.

« Vrai ! », selon le juge : les projets de l’acheteur indiqués dans l’acte de vente sont sans incidence ! La parcelle « détachée » constituant bien, avant la vente, une dépendance immédiate et nécessaire de l’habitation principale, le couple peut ici bénéficier d’une exonération d’impôt sur la totalité du prix du vente !

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